Taux de sexisme : 100%
Les écrits restent, le sexisme aussi.
Pourquoi c’est sexiste ?
Le corps des femmes assimilé à une propriété.
Dans ce visuel, aux côtés du slogan « Les écrits restent, ceux des notaires vous protègent » est présent le corps dénudé d’une femme, maquillée, souriante et tatouée à l’épaule des initiales « AV ».
Au-delà de la signification déjà problématique du tatouage (« AV » = « à vendre » ?), le dessin rappelle la flétrissure de l’Ancien régime, marque au fer rouge apposée sur les condamné-e-s et les prostituées. En outre, dans ce contexte de communication notariale, les initiales évoquent immédiatement les paraphes apposés au bas de documents juridiques, destinés à sceller des contrats de transmission de biens.
Ensemble, le visuel (femme tatouée d’initiales), l’émetteur du message (les Notaires de Paris) et le slogan (protéger, mariage, PACS) induisent alors un sens de lecture principal : les notaires vous aident à protéger vos biens. Et ici, le bien est femme.
Le corps des femmes assimilé à un objet.
En sus du tatouage-flétrissure-marque-de-propriété, d’autres éléments confèrent au visuel un statut d’objet. D’abord la nudité présentée et suggérée qui souligne le lien sexiste éculé : corps des femmes = corps sexualisé. Ensuite le sourire, évocateur de bienveillance et de la docilité, stéréotype récurrent dans l’imagerie féminine. Enfin les yeux fermés : pas de regard, donc pas d’esprit ni d’âme.
Le corps du personnage féminin est ici véritablement objetisé, en plus d’être marchandisé et titre-de-propriétisé.
Les pistes d’amélioration :
- Ne pas présenter des personnages féminins objetisés
- S’interroger sur la pertinence de présenter un personnage féminin en illustration
- Privilégier des choix graphiques sans équivoque
- Favoriser la présence des femmes dans le corps notariat, elles ne sont aujourd’hui que 41%. Allez, encore un effort !
Est-ce si compliqué à mettre en œuvre ? 
Le visuel :
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