Taux de sexisme : 100%

Il y a tant à faire le temps d’un trajet contre le sexisme…

Pourquoi c’est sexiste ?

Les femmes renvoyées au « girly »

On y croit et on se dit qu’enfin, dans une publicité, une fille est présentée jouant à des jeux vidéos sanguinaires et futuristes, à parité avec les garçons. Malheureusement, nous sommes vite douchés car l’histoire nous apprend que la jeune fille, personnage principal de l’histoire, joue à un jeu « girly ».

Cette publicité perpétue et conforte les stéréotypes de la jeune fille sage et innocente. Assignée à ce rôle, elle ne peut en sortir, ce qui semble rassurer les personnes présentes dans le wagon, représentant symboliquement la société. Ouf, on a eu chaud, cette jeune fille aurait pu être dynamique et conquérante comme on nous l’a fait croire au début !

Les femmes au travers du prisme de la sexualité

L’adolescente est présentée comme jouant de ses doigts frénétiques sur sa console de jeu portable. Console qui la fait sourire aussi, et qu’elle regarde avec tendresse parfois. Console qui enfin propose un jeu « girly » selon la voix-off. Or la dernière phrase prononcée par cette voix-off, celle de l’acteur principal, dit « Ah j’aimerais bien être un truc girly moi aussi« .

L’aspect calme et serein de la publicité ne peut pourtant écarter l’allusion sexuelle prégnante de cette dernière phrase, renvoyant une nouvelle fois les femmes à la sphère sexuelle… sous le regard des hommes.

Une série de films stéréotypés

Alors même que la réalisation, le ton et la mise en scène correspondent bien à l’atmosphère « édouardbaerienne », les sujets choisis confortent les stéréotypes genrés.

Ainsi, pour ne reprendre que les titres des clips, les femmes « rêvent » (selon le stéréotype classique de la passivité féminine) ou « tricotent » (selon le stéréotype classique de la sphère domestique réservée aux femmes). Et quand elles « jouent », c’est de manière « girly ». Les hommes en revanche « textotent » (actifs, entreprenant) ou « lisent » (intelligents, sérieux).

Les pistes d’amélioration :

• Ne pas cantonner la rêverie ou le tricot aux femmes.
• Choisir des scénarios mettant en scène des activités non stigmatisantes en termes de stéréotypes.

Est-ce si compliqué à mettre en œuvre ?

Le film :